Face à une montée de tensions entre les taxis traditionnels et les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), la ville de Rennes a récemment été le théâtre d’opérations de contrôle ciblées.
Ces mesures interviennent dans un contexte de manifestations des taxis qui dénoncent une concurrence jugée déloyale et l’augmentation du nombre de VTC, souvent en provenance de Nantes.
Les autorités tendent à réguler cette situation et à analyser les implications pour les différents acteurs concernés.
Manifestation des Taxis et Opérations de Contrôle
Le 29 janvier dernier, Rennes a vu défiler une centaine de taxis, venus de toute l’Ille-et-Vilaine.
Ces derniers protestaient contre ce qu’ils considèrent comme une prolifération des VTC, affectant directement leur travail et revenus.
En réponse, les services de l’État, sous la direction d’Élise Dabouis, directrice de cabinet du préfet d’Ille-et-Vilaine, ont lancé une opération de contrôle des VTC le 21 février 2024.
Ces contrôles, réalisés en collaboration avec divers agents de l’État, visent à vérifier le respect de la réglementation par les VTC et à garantir la sécurité des clients.
La Promesse de la Préfecture
La préfecture d’Ille-et-Vilaine s’était engagée auprès des taxis locaux à mettre en place des contrôles rigoureux des VTC, une promesse faisant suite aux inquiétudes exprimées par les taxis rennais.
Ces derniers pointent du doigt une concurrence accrue, notamment de la part de VTC venant de Nantes, où le marché est plus saturé.
Les contrôles se sont concentrés autour des zones stratégiques telles que la gare et l’aéroport de Rennes, avec un double objectif : vérifier la conformité réglementaire et la sécurité des pratiques.
Résultats et Mesures Prises
Lors de ces opérations, aucune infraction majeure n’a été constatée, permettant aux autorités de concentrer leurs efforts sur la vérification des assurances, des licences, et de la sobriété des chauffeurs.
Virshna Heng, directeur départemental adjoint de la DDPP 35, a souligné l’importance de ces contrôles, tout en rappelant que si la concurrence entre taxis et VTC est une réalité, certaines pratiques spécifiques, comme la maraude, restent interdites pour les VTC.
La situation à Rennes reflète les tensions existantes dans de nombreuses villes entre les taxis traditionnels et les VTC.
Si les opérations de contrôle n’ont pas révélé de manquements majeurs, elles témoignent de la volonté des autorités de réguler le secteur pour une concurrence équitable et la sécurité de tous.
Les efforts pour maintenir un équilibre entre les besoins des taxis locaux et l’innovation apportée par les VTC continueront probablement à être un enjeu central dans la gestion urbaine des transports à Rennes.
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